Date de publication :  16 mai 2023.

Aujourd'hui nous sommes le : 25/04/24.   

Le manche

Tout commence par un bloc d'érable ondé parallélépipédique.

Avec une dégauchisseuse raboteuse je mets à l'équerre 2 faces de ce parallèlépipède. Le dessus du manche doit être parfaitement plan pour supporter la touche, c'est la seule face qui ne sera pas sculptée,  et au moins un des cotés doit être plan et parfaitement perpendiculaire au plan précédent. .

Puis, je réalise un dessin en partant des fichiers SVG téléchargés sur http://www.makingtheviolin.com/

En fait j'utilise cette base de dessin surtout pour le tracé de la volute qui me convient. En revanche, je modifie les emplacements de perce du chevillier, l'angle de découpe du talon, et quelque peu le profil de la poignée qui sera de toutes façons fini au dernier moment. Les dernières retouches ne seront faites qu'après le montage complet du violon et les essais avec l'instrumentiste.

Les documents prévoient en général le perçage du chevillier plus tard dans la construction mais il y a intérêt, pour la précision, à le faire dès à présent alors que les faces à percer sont encore d'équerre avec le plan du dessus du manche.

Concernant le positionnement des trous des chevilles, la question est de faire en sorte que toutes les cordes puissent être accordées sans qu' il y ait risque de frottement de l'une sur l'autre, que l'on puisse creuser suffisamment le fond du chevillier pour enrouler le surplus de chaque corde, que la cheville de la corde La ne se retrouve pas inaccessible sous la volute et que les 4 chevilles se répartissent de manière harmonieuse... Il est donc utile, avant de percer, de faire un schéma précis avec les cordes et les chevilles pour vérifier tout cela. On se rend compte en le faisant que la forme des chevilliers traditionnels est vraiment optimisée dans ses dimensions car il y a très peu de marge pour satisfaire à toutes ces contraintes. 

La lecture de la documentation sur lediapason et le renversement m'a amené à estimer qu'il y avait aussi avantage à anticiper la découpe du pied de manche pour lui donner tout de suite l'angle optimal. Il n'est pas difficile de régler précisément une scie circulaire sur table pour effectuer ce travail avec le montage ci après. .

Je colle sur le bloc le gabarit du profil du manche des deux cotés.

Je réalise le perçage avec une perceuse montée sur support vertical.

Je réduis le bloc, d'abord avec des découpes droites à la scie japonaise.

Pour finir, voici le moyen pratique pour faire des découpes courbes dans du bois épais lorsque l'on ne dispose pas de scie à ruban.

Il suffit de terminer au ciseau et à la râpe.

Après une finition assez longue à la lime, le contour est terminé.

Il faut coller un autre gabarit (en provenance de la même source) pour préparer la sculpture de la coquille. Ce gabarit est posé précisément sur l'axe de symétrie qui a été tracé au préalable.

La sculpture de la coquille qui parait compliquée au premier abord se décompose en plusieurs phases et actions élémentaires, sciage (précis) à la scie japonaise puis sculpture proprement dite à la gouge suivie du ratissoir et/ou des petites limes. L'ordonnancement des tâches est très bien décrit dans le manuel. C'est un travail très agréable à faire.

La sculpture de la coquille est suivie du creusement du chevillier. Et voilà, cela commence à ressembler à quelque chose!

Je réduis l'épaisseur du talon, en gardant une surcote, à la scie japonaise à l'aide d'une petite boîte à onglets très pratique.

Je découpe aussi les cotés de la poignée en suivant le tracé du contour de la touche et en conservant là aussi une surépaisseur confortable.

Le manche est terminé pour le moment, il faut songer à l'équiper de sa touche.

Publication initiale: 25 juillet 2017

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